Vendredi 18 avril
Il y a deux jours, nous quittions El Calafate. On s'écarte du centre et entamons le stop quand arrive un autre voyageur lui aussi « a dedo » (en pousse). Nous voilà tous les trois à faire du stop dans la même direction. L'attente est plus longue que d'habitude mais elle nous permet de faire connaissance avec Meftah, qui sera bientôt notre compagnon de route. Finalement, en une petite heure on se fait prendre jusqu'à destination.
Nous sommes donc arrivés il y a deux jours à El Chaltén, haut lieu de la rando en Patagonie argentine. Nous déposons les sacs dans un petit repère de voyageurs, au milieu de ce village de montagne. Il fait froid. Vraiment froid. Il neige ! Le ciel est chargée et la vue est bouchée. Les ballades ce sera pour demain.
Le lendemain, nous espérons tous les trois que la météo s'améliore, mais elle s'empire. Le vent souffle de plus en plus fort. C'est encore rapé pour aujourd'hui... tant pis. On se donne encore une journée mais ensuite on reprendra la route coûte que coûte. On ne peut pas se permettre de perdre du temps vu que la fin du voyage arrive à grands pas !
Aujourd'hui, nous nous réveillons avec un grand sourire : le ciel est dégagé ! Enfin dégagé est un grand mot, mais du moins il n'est pas gris. On tente donc la petite rando qui nous permettra peut-être d'avoir de superbes points de vue sur le majestueux Fitz Roy, le mont le plus réputé des environs pour sa splendeur, son inaccessibilité et son inclinaison.
Au fil de la ballade, des parcelles de ciel bleu apparaissent ci et là, à notre plus grand bonheur. Rapidement, le chemin et les arbres couleur d'automne sont enneigés... C'est d'une grande beauté ! Le profil des sommets se dessinent de plus en plus, mais l'imposant Fitz Roy reste caché derrière les nuages. Nous attendons de longs moments que le ciel se dégage. Plusieurs fois le mont semble se dévoiler, mais jamais entièrement. C'est finalement sur le chemin du retour, au bord d'un lac, que Fitz Roy se livrera.
Samedi 19 avril
Ce matin le ciel est magnifique et nous savons que les ballades sont nombreuses par ici... Mais il nous faut déjà repartir car le temps passe vite, et la route n'est pas finie.
Nous attendons quelques temps à la sortie de la ville avec notre ami Meftah qui lui part vers le nord. Peu de voitures quittent le village mais une d'elle s'arrête et nous emmène. Sur le retour, la cordillère nous honore : les aiguilles andines se dressent dignement tout au bout de cette ligne droite qui traverse les plaines patagonnes.
On se fait déposer 200km plus loin. Et à ce nouveau point, nous attendons 3h sur le bord de la route. Mais il ne faut jamais perdre espoir... En effet, nous arrivons finalement à avancer encore de 300km en fin de journée. Nous voilà de nouveau à Rio Gallegos. Amparo et Matias, le couple de jeunes qui nous ont pris en stop, nous invite à prendre un café chez eux.
Demain, c'est le départ pour la Terre de Feu !
/image%2F0179085%2F20140515%2Fob_517782_dsc08745.JPG)
/image%2F0179085%2F20140428%2Fob_032c96_img-1602.JPG)
/image%2F0179085%2F20140428%2Fob_50c7b3_img-1563.JPG)
/image%2F0179085%2F20140426%2Fob_b0ed17_img-1425.jpg)
/image%2F0179085%2F20140515%2Fob_517782_dsc08745.JPG)
/image%2F0179085%2F20140428%2Fob_032c96_img-1602.JPG)
/image%2F0179085%2F20140428%2Fob_50c7b3_img-1563.JPG)
/image%2F0179085%2F20140426%2Fob_b0ed17_img-1425.jpg)