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Plongeon dans la jungle

Publié le 12 Mars 2014, 20:42pm

Article qui devrait précéder "Croisiere exotique (et rustique)"

Bon j'espere que vous avez envie de lire, depuis tout ce temps sans nouvelles... Parce qu'elles sont nombreuses les lignes qui suivent! :)

Les 18, 19 et 20 février

Nous voilà embarqués à bord d'une pirogue, avec Ricardo, notre guide, un espagnol et deux japonais en direction d'un coin perdu le long d'un affluent du fleuve Ucayali. Avant cela il nous a fallu nous éloigner d'1H30 par la route d'Iquitos. Nous traversons alors la réserve de Pacaya, envahie par les eaux, et découvrons ses gigantesques nénuphars parfaitement circulaires.

Au cours de ses trois jours, la forêt nous dévoilent quelques uns de secrets... La plupart de nos explorations nous les faisons en barque puisqu'en cette période de pluies les parcelles de terres immergées se font rares et ne laissent que très peu de possibilités de randonnées. Au cours de ses trois jours, nous pénétrons à l'orée de ses profondeurs, s'élançant sur des cours d'eau tous plus étroits les uns que les autres, où il nous faut éviter les troncs et les ronces. C'est avec des yeux émerveillés que nous découvrons alors l'intérieur de cette « anarchie végétale ». Les tiges et les racines plongent dans ces eaux boueuses qui recouvrent en grande partie ce coin d'Amazonie. Les branches se mêlent et s'entremêlent à l'ombre des feuilles, qui elle tentent de se trouver un coin au soleil. Ces dernière sont de toutes les formes, de toutes les tailles, et se dégradent du plus foncé au plus clair des verts. Certains arbres sont plus impressionnants que d'autres, ou bien parce leurs dizaines de lianes qui tombent des dizaine de branches rejoignent les racines dans les profondeurs de l'eau (ceux là sont surnommés Bob Marley!), ou bien tout simplement à cause de l'immensité de leurs racines et de leur tronc qui s'élance aussi droit que possible vers le ciel...

Notre pirogue progresse donc, mais nous sommes parfois encerclés par des petites plantes aquatiques qui recouvrent la surface des flots. Le vieux moteur capricieux s'emmêlent à plusieurs reprises dans leurs racines. Après avoir dégagé l'hélice, il faut relancer le moteur de nombreuses fois avant de l'entendre de nouveau ronronner. Pendant ce temps, nous sommes à la merci des moustiques.

Quand le jour tombe ou bien se lève, les oiseaux sont en pleine activité. Pendant la nuit, ce sont les insectes et les araignées qui sont surexcités. Par quoi je commence ?

Bon, parlons un peu du balai aérien auquel nous avons assisté pendant ces trois jours. Tout d'abord, les aigles et les faucons... peut-être les moins timides ces rapaces ! Ils ne semblent pas perturbés par notre passage puisqu'ils nous laissent les contempler sans broncher. Certains prennent même leur envol juste devant nous. Deux familles de toucans nous laissent également admirer leur beau plumage – jaune, rouge et noir pour les uns, bleuté pour les autres. Ils sautillent de branches en branches comme pour narguer l'objectif qui tente de les photographier. Nous distinguons la robe verte d'un perroquet à queue courte et de quelques bandes. Et les aras, où se cachent-ils ? Je meurs d'envie de les surprendre, mais ils ne semblent pas d'humeur à se montrer ! Jusqu'à ce que notre guide aux sens avisés repère trois formes allongés, disposées à la verticale dans un arbre, à plus de 50m de là (à vol d'oiseau bien sûr!). Grâce au zoom de l'appareil, nous reconnaissons les aras bleus se reposant à l'ombre ! Le jour suivant, quelques couples de perroquets, dont un couple d'aras rouge (les plus rares je crois), nous ferons la surprise de leur passage dans les airs, mais nous ne le savons pas encore, alors nous profitons pleinement de la présence des trois magnifiques oiseaux bleus et jaunes posés sur cet arbre a 50m de la. Finalement, une multitude d'autres volatiles, plus ou moins grands, plus ou moins colorés, nous regarderons passer ou fuiront notre arrivée.

Passons maintenant à l'ambiance nocturne de la selva. A peine le pied posé dans la forêt, deux grosses tarentules velues nous souhaitent la bienvenue. Rapidement, leurs compères à 8 pattes prennent le relais. Seuls les noms de l'araignée tigre et de l'araignée scorpion me reviennent en tête, sans doute pour leur connotation dangereuse et venimeuse. Le grésillement infernal des dizaines de « cigarras » sautillantes comme des folles désorientées à nos pieds marquera nos esprits... Ainsi que la rencontre avec deux gros scorpions noirs, fascinante bébête à la piqûre fiévreuse et douloureuse. Je n'ai pas précisé l'état de vulnérabilité dans lequel on se sent : la jungle, on ne la connaît pas. Ses dangers, on ne sait pas les détecter alors on les imagine survenir de tous côtés... Et il faut dire que l'assaut permanent des moustiques, cafards et autres insectes volants non-identifiés entretient notre angoisse. Mais on réalise vraiment combien il est difficile de survivre dans la jungle amazonienne sans connaissance quand le guide nous averti : « Attention, ne touchez surtout pas ce tronc, il est toxique ! »... Il faut meme se méfier des plantes! Après 1h30 de sursaut au moindre craquement, au moindre frôlement, nous sortons de la végétation. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises : en survolant de notre lampe le rio qui devance le lodge, nous découvrons de petites billes rouges réfléchissantes effleurant la surface des flots. Ce ne sont rien d'autres que les yeux de petits caïmans. Ah oui, et aussi, lors d'une sortie de nuit en barque, Ricardo a repéré un petit serpent. Pour nous, c'est le premier contact avec les écailles froides d'un de ces reptiles.

En journée, les singes nous livrent leur danse avec les branches. Entre les feuillages, ils se déhanchent et se balancent. Certains sont peureux, d'autres plus curieux. Sur « l'île aux singes », habitués à la présence humaine, quelques spécimens s'aventurent jusque sur notre lancha pour chaparder quelques bouts de bananes. Y'a qu'à servir, c'est gratuit ! Nous croisons des familles de tamarins, de « huapos negro » (on dirait des oran outang!), des singes hurleurs, des singes araignées, des singes à barbes blanches, des singes écureuils et d'autres encore... Nous apercevons également trois paresseux, nichés entre deux branches, se mouvant de leurs gestes lents. Un petit raton nous laisse admirer sa petite trombine le temps d'une photo. Nous perçons le camouflage d'une iguane lézardant dans un arbre. Des bandes de chauves souris s'enfuient à notre approche. En fermant la porte de notre chambre, une grenouille aux yeux globuleux nous surprend. Bon, est ce qu'on a fait le tour ? Ah non ! Je n'ai pas encore parlé des dauphins ! Oui, deux types de dauphins, les gris et les roses, nagent dans les eaux terreuses d'Amazonie. Nous avons la chance d'apercevoir l'aileron percé la surface des flots de ces deux espèces ! Quand nous en apercevons un, nous scrutons la surface du fleuve à l'affût du moindre mouvement... Mais bien entendu, ils n'apparaissent jamais où on les attend.

Rapidement, je me dois de mentionner la nuit que nous avons passé au cœur de la forêt. Nous avons fait l'expérience de camper dans la selva, ce qui n'était pas du goût de notre guide et notre capitaine, sans doute parce qu'ils savaient ce qui nous attendait. Après avoir pas mal tourné en rond, nous trouvons enfin une parcelle de terre immergée où accoster. Mais la nuit tombe déjà, alors on s'active à monter nos abris, constitués de hamacs enveloppés dans des moustiquaires de compet' ! Il faut faire attention aux arbres sur lesquels on accroche nos couchettes : il ne faudrait pas qu'ils abritent des colonies de fourmis, des scorpions ou des araignés ! On patiente ensuite le temps que le feu fasse bouillir l'eau et cuise le poisson. On patiente en silence, parce nous n'avons pas spécialement accrochés avec nos compagnons d'exploration, et que notre guide semble de mauvaise humeur. Alors on attend, tentant de ne pas s'énerver contre les moustiques qui nous bourdonnent dans les oreilles, qui nous obligent à nous vêtir de pantalon, de manches longues et de couvre-chef, et qui attaquent la moindre parcelle de peau dénudée... Malgré tout, nous apprécions cette nuit bercée par la musique de la forêt.

Plongeon dans la jungle
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